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dimanche 11 décembre 2016

Les messages du Pasteur Werner Burki en 2016





Le 7 décembre 2016
Rêve, REVELATION, dans la Bible.


On peut aussi associer au mot « rêve » révélation, révéler, vision, songe, sommeil, réveil…
Parmi les œuvres présentées dans l’exposition du Musée Cantini, nous voyons, celle de Chagall, très explicitement biblique ; - le songe de Jacob. 
C’est un songe, un rêve qui semble être le canal naturel entre le divin et l’humain. Lorsqu’il surgit, c’est un peu comme un gardien où un guide dans la vie. On pourrait dire que c’est le dynamisme créateur de Dieu qui est à l’œuvre. La raison a atteint ses limites, il y a quelque chose qu’elle ne maîtrise pas mais elle ne peut pas ne pas le reconnaître. Dans l’esprit biblique, le songe est la manière dont Dieu vient trouver un être à qui il veut communiquer quelque chose et il vient parfois.  Le rêve appelé le songe de Jacob à Béthel, explication :
Livre de la Genèse chapitre 28 v. 10 à 15 : l’échelle de Jacob
Sur le chemin qui le mène au pays de ses ancêtres, Jacob passe près de Béthel où Abram avait bâti un autel (12.8) Les peintres ont souvent illustré cet épisode. L’image de l’échelle et des anges montre que la communication entre le ciel et la terre est possible. La présence de Dieu est pour la première fois sensible à Jacob. Le Seigneur confirme la bénédiction transmise par Abraham et Isaac. L’Evangile de Jean (I.51) évoque cette scène d’alliance et de rencontre avec Dieu :
Jésus dit à Nathanaël : « oui, je vous le déclare, c’est la vérité, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme ! »
Ainsi le rêve éclaire un destin individuel (Jacob, Jésus)
Mais il y a aussi une ambivalence dans le rêve selon le Talmud ; le rêve n’a de valeur que selon l’interprétation qui en est donnée. Le rêve ouvre des espaces infinis et peut mettre en relation avec la divinité. L’interprétation est de première importance si l’on se souvient de celle que donne Joseph à Pharaon. De Daniel en Mésopotamie à Nabuchodonosor… (Daniel 1 v 4)
Mahomet dit lui-même avoir été instruit par l’Ange Gabriel.
Dans le livre de Daniel, le rêve ouvre vers un avenir.
Le rêve, le songe ouvre à une compréhension et un idéal à vivre. Pensons à Joseph et Marie, l’annonce faite à Marie par un Ange, mais aussi une direction donnée à Joseph pour la réalisation du plan divin. Cela se poursuit par l’ordre de fuite devant la menace d’Hérode.
Le rêve est déterminant lors de plusieurs événements. Pensons à la femme de Ponce Pilate, elle-même troublée par ce qui lui est révélé de Jésus… Mais, c’est aussi par un rêve que les Mages sont avertis de ne pas retourner vers Hérode après leur découverte de l’Enfant de Bethlehem…
En 2 Corinthiens v 12. L’apôtre Paul parle de visions ou d’extases qui lui ont été donné d’avoir. Cette expérience sublime ne peut pourtant pas être retransmise en détail. Elle se présente comme un réconfort personnel.
Le rêve peut parfois relever du fantasme, mais aussi du cauchemar. Bibliquement en rechercher l’interprétation paraît juste pour autant le fil est ténu pour pratiquer la divination. Ambiguïté du rêve que des siècles de culture occidentale ont écartée. Son retour en force est venu par l’étude de l’inconscient et par la psychanalyse bien sûr.
Dans les périodes de troubles ou de réveil religieux, on peut citer les promesses du prophète Joël où le rêve a toute sa place pour de nouveaux départs :

Joël 3 v 1
Par la suite, dit le Seigneur, je répandrai de mon Esprit sur tout être humain. 
Vos fils et vos filles deviendront prophètes, je parlerai par des rêves à vos vieillards et par des visions à vos jeunes gens.
Même sur les serviteurs et les servantes, je répandrai mon Esprit en ces jours-là.
Je susciterai des phénomènes extraordinaires dans le ciel et sur la terre…
Toutefois, le discernement s’impose toujours et parfois même, par exemple dans le livre du prophète Jérémie, il est conseillé de ne pas se laisser abuser par les prophètes ou par les devins et parfois même de ne pas faire attention aux songes que vous avez !... Jérémie est un prophète qui dit la vérité, qui ne flatte pas les exilés mais réagit contre les interprètes qui vont dans le sens de ce que les auditeurs veulent entendre !!!
Texte de la Genèse chapitre 28 v. 10-22

Jacob quitta Berchéba pour se rendre à Haran. Il s’installa pour la nuit, là où le coucher du soleil l’avait surpris. Il prit une pierre pour la mettre sous sa tête et se coucha à cet endroit. IL FIT UN REVE : une échelle était dressée sur la terre et son sommet atteignait le ciel. Des anges de Dieu y montaient et descendaient. Le Seigneur se tenait devant lui et lui disait ; « Je suis le Seigneur, le Dieu de ton grand-père Abraham et le Dieu d’Isaac. La terre où tu es couché, je la donnerai à toi et à tes descendants.
Tes descendants seront aussi nombreux que les grains de poussière du sol. Vous étendrez votre territoire vers l’ouest et vers l’est, vers le nord et vers le sud. A travers toi et tous tes descendants, je bénirai toutes les nations de la terre. Je suis avec toi, je te protégerai partout où tu iras et je te ramènerai dans ce pays. Je ne t’abandonnerai pas, je ferai tout ce que j’ai promis. » Jacob s’éveilla  et dit ; « Vraiment le Seigneur est ici, mais je ne le savais pas. » Il eut peur et déclara : « comme cet endroit est redoutable ! Ce n’est rien de moins que la maison de Dieu et la porte du ciel ! Il se leva tôt, Il prit la pierre qui avait été sous sa tête, la dressa et versa de l’huile sur son sommet pour en faire une pierre sacrée. Il appela cet endroit Béthel, ce qui veut dire « Maison de Dieu » auparavant le nom de la localité était Louz. Jacob prononça ce vœu : « Si le Seigneur est avec moi et me protège sur ma route, s’il me donne de quoi manger et m’habiller, si je reviens sain et sauf chez mon père, alors le Seigneur sera mon Dieu. Cette pierre que j’ai dressée et consacrée sera une maison de Dieu ; et c’est à lui que je donnerai le dixième de tout ce qu’il m’accordera. »



23 novembre 2016
La Danse
Bronze de Ghiorgo Zafiropulo


L’action de danser est bien la suite de mouvements du corps volontaires, rythmés et le plus souvent au son de musique.
« Cette personne qui danse s’enferme en quelque sorte, dans une durée qu’elle engendre» (Paul Valéry)
C’est ainsi que des étoiles ont été comme retenues dans leur prodigieux effort et que nous avons appris à mettre des noms aux figures exprimées…
Certains d’entre-nous n’étaient pas familier de cet exceptionnel travail que représente la danse classique. Nous espérons qu’ils auront le goût d’en connaître davantage et peut-être d’avoir, eux aussi, l’envie de danser…comme Arthur Rimbaud qui disait : « plus léger qu’un bouchon, j’ai dansé sur les flots » !
D’ailleurs la danse n’est pas le seul fait du monde profane. Elle est même souvent une expression religieuse. Des moments exceptionnels l’évoquent dans la Bible. Souvenons-nous du moment ou David s’exalte du retour de l’Arche de l’Eternel ramenée dans la ville royale : (2 Samuel 6 v14) David dansait de toute sa force...  Le Psaume 149 au v. 3 recommande de louer l’Eternel avec les danses ! Et dans l’évangile selon Matthieu, Jésus dit : «  à qui comparerai-je cette génération ? – Comme des enfants assis sur des places qui appellent leurs compagnons en disant ; « nous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé »
La danse est une invitation. Une liberté retrouvée. Une expression de la joie. Une forme de reconnaissance.
Antoine de Saint-Exupéry écrivait : « quand j’accueille un ami à ma table, je le prie de s’asseoir et s’il boîte, je ne lui demande pas de danser» . Et vous ?


Vous dansez ?





18 octobre 2016
Les maquettes de Marseille





Surtout de table
La Fontaine Fossati


Trace des monuments existants, des bâtiments détruits, des projets non réalisés. Constructions emblématiques, civiles ou religieuses présentées dans une vision totale que l’on ne peut avoir lors de nos promenades urbaines  Devant ces maquettes, nous sommes rendus attentifs aux détails des bas-reliefs, au travail virtuose des ferronneries, à l’ordonnance des façades ainsi qu’au choix des pierres ou des marbres utiles aussi pour la datation des constructions.
On a beaucoup démoli. On a parfois pratiqué le réemploi. Certains éléments sauvés de la destruction sont visibles notamment au Musée d’Histoire de Marseille au Centre Bourse. 
Parfois les styles se juxtaposent comme cela est frappant pour le Grand Théâtre devenu dans les années 30 l’Opéra Municipal.
A la suite d’un incendie qui n’a laissé intacte que la structure en pierre avec sa colonnade et son fronton, la reconstruction a donné libre cours au style de l’époque. Ainsi, la vie transformée d’un bâtiment le rend vivant et contemporain. Il est utile aussi d’être attentif aux motifs de décoration et notamment les sculptures de Sartorio qui ornent désormais le fronton surélevé. Un parti pris de rendre honneur à la science de l’art en tenant compte des origines de Marseille et de sa fondation par les Grecs. Référence à la mythologie et donc à la première religion de la ville. 
En effet, nous savons que le quartier du Panier était, dans l’Antiquité le siège de monuments dédiés à Apollon ou à Artémis. Nous nous souvenons aussi que Marseille avait son « trésor » - petit temple dédié aux offrandes de la Cité, proche du sanctuaire de Delphes en Grèce. Nous avions vu sa reconstitution à la Vieille Charité en 2013. C’est sans doute pour évoquer ce grand passé et cette culture que nous comprenons le fronton actuel de l’Opéra présentant le souvenir des divinités antiques. Le « slogan » est le suivant : L’art reçoit la beauté d’Aphrodite, le rythme d’Apollon, l’équilibre de Pallas et il doit à Dyonisos, le mouvement et la vie.
Il est bienvenu de voir en écoutant les commentaires du film de présentation de l’Opéra notamment, mais aussi de l’Ecole des Beaux-Arts, actuellement Conservatoire de Région qui présente en façade les différentes écoles avec ses figures emblématiques. 
Pour les débuts de la Chrétienté St-Victor est incomparable. Quant « aux » Cathédrales « La Major » elles sont aussi de grands témoins de l’histoire de la Ville jusqu’à la nouvelle Esplanade inaugurée ces jours derniers.
Si le Temple de la rue Grignan n’est pas visible, son architecte Penchaud, donne son style à voir dans la maquette de l’Hôpital Caroline du Frioul ainsi qu’à l’Arc de Triomphe de la Porte d’Aix.
C’est le soin des bâtisseurs pour des réalisations souvent remarquables, des éléments sculptés sublimes, des choix des matériaux qui donnent une personnalité à nos espaces urbains qui sont présentés ici, dans cette salle Villeneuve Bargemon sous la forme d’un résumé, un concentré des immeubles dispersés dans la Ville.

C’est une pédagogie de l’observation qui favorise notre capacité de découvertes. Au détour d’un angle de rue, en levant les yeux sur une façade, en découvrant un mascaron soufflant le vent ou souriant, la ville prend du relief, des repères sont offerts. Il s’agit d’une invitation au voyage, sans se fatiguer !


16 septembre 2016




La légende de Tobie

Tableaux de Parrocel




Nous voulions attirer votre attention particulièrement sur le groupe de tableaux peint par Pierre Parrocel, lui-même issu d’une lignée d’artistes de peintres et de graveurs. L’escalier d’honneur du Palais présente un médaillon entouré de deux putti désignant « les Parrocel »
L’œuvre exposée ici puise son inspiration dans un livre de la Bible, livre appelé deutérocanonique car il ne figure pas dans la Bible hébraïque mais seulement dans la traduction grecque. Les bibles protestantes ne l’ont pas intégré, mais bien sûr il se trouve dans la TOB.
C’est un texte qui se présente à la façon d’un conte et qui se lit comme un roman car c’est aussi la description d’un voyage. Evocation de l’Exil, de la recherche des liens familiaux, de la lutte contre l’adversité, la mort, la maladie. Mais aussi une affirmation de vivre la foi dans un environnement hostile au monothéisme fervent et à la loi de Moïse.
Le peintre reprend les grandes étapes significatives du livre de Tobie, dans la lignée de la peinture baroque.
Du même peintre, on signale aussi, dans l'église Saint-Cannat "le baptême du Christ".

Concernant Tobie, on situe ce texte dans les années 200 avant JC. Une manière de reconsidérer et d'analyser les difficultés de l'Exil et aussi la nécessité de préserver la foi dans le Dieu Sauveur, malgré tous les démentis, le Seigneur veille.
Il veille sur son peuple, sur ceux qui écoutent et mettent en pratique la loi. Mais il envoie aussi son secours. Notamment par ses envoyés ou ses messagers, ce que l’on traduit par « ange ». En effet, les anges dans le Bible sont d’abord des « envoyés » L’ange est d’abord un envoyé du Seigneur chargé d’accomplir diverses missions sur terre. Leur nom désigne leur fonction. Ainsi RAPHAEL = Dieu guérit.
Cet ange va permettre la guérison de Tobit et Sara (il est le prototype de l’ange gardien individuel)
Gabriel est l’homme de Dieu ou le héros de Dieu. C’est l’ange interprète. Il explique les visions incompréhensibles dans la littérature apocalyptique. Dans le NT, il est l’ange de l’annonciation.
Quant à Michel – qui est comme Dieu ou qui prétend être comme Dieu… Ange combattant, protecteur d’Israël. Il apparaît dans la littérature apocalyptique (Daniel) ou encore Apocalypse de Jean.
Dans le livre de Tobie, l’ange n’est pas reconnaissable lorsqu’il est appelé comme un homme ordinaire pour guider et être le garde du corps de Tobie partant pour Ecbatane. Sa présence est positive en de multiples aspects et lorsque,  au retour d’un voyage réussi, on lui propose de partager les gains par moitié, non seulement il refuse, mais il exhorte en disant alors qu’il est l’ange Raphaël et que c’est à Dieu seul qu’il faut témoigner sa reconnaissance. Car, dit-il,  mieux vaut la prière avec le jeûne et l’aumône avec la justice que la richesse avec l’iniquité. Mieux vaut pratiquer l’aumône que thésauriser de l’or. L’aumône sauve de la mort et purifie de tout péché. Ceux qui font l’aumône sont rassasiés de jours.
D’ailleurs, les acteurs du livre de Tobie, après les révélations de Raphaël à son départ, lorsqu’il n’est plus visible à leurs yeux, tous louèrent Dieu par des hymnes, ils le remercièrent d’avoir opéré de telles merveilles. --- Un ange Dieu ne leur était-il pas apparu ?


Avril 2016

La maison de Pierre Puget

Le grand Puget s’est fait un gîte 
Les pierres taillées de sa main
Ont dessiné la belle étrave
Ancrée de Rome à la Palud
Dans le fronton près des étoiles
Tel un enfeu surgit la trace
Taillée dans le marbre la face

Salvator Mundi
















Personne au balcon de l’étage
Aucun rideau pas de visage
Le logement est déserté
Les pigeons seuls l’ont habité
Où sont les escaliers de marbre
Les balustres et les chandeliers
Un seul occupant s’en empare
Pour vendre quelque tablier
Désormais cette maison vide
Attend de son antiquité
Qu’un Maître conscient du site
L’habite en personne de qualité
Le temps a préservé l’espace
Il en a flétri la beauté
Comme un éperon de navire
Il n’est qu’un rostre abandonné
Peut-être qu’un jour aux étages
Un bal verra des invités
Se parler entre eux à voix basse
En s’étonnant que cette épave
Fut un jour la maison d’un Maître
Célébré de Gênes à Versailles
Présent à Marseille et Toulon
C’est par violence que l’on détruit
Par oubli on laisse mourir
Lorsqu’on bâti, si l’heure passe
La bâtisse elle tient debout
Honorer ce palais sublime
C’est le restaurer avec goût
Sur les plans du grand architecte
Qui pour abriter son génie
De dessinateur de galères, d’atlante de faune et de martyr

En avait mesuré le prix.

Janvier 2016
L'eau


Les 7 portes de Jérusalem
Marseille

Tout le peuple, comme un seul homme, se rassembla sur la place qui est devant la porte des eaux. 
Néhémie VIII - 1